Les disparus de Blackmore – Henri Lœvenbruck

« Et que ce que l’on appelle surnaturel aujourd’hui puisse n’être qu’un naturel qui nous échappe encore ? »

Note : 3 sur 5.
En librairie depuis le 23 février 2023 chez XO Éditions – 515 pages, 21.90€

4ème de couverture :

Octobre 1925. À Blackmore, une île coupée du monde au large de Guernesey, meurtres et disparitions sèment la terreur. Alors que la police piétine, Lorraine Chapelle, première femme diplômée de l’Institut de criminologie de Paris, est appelée en renfort. Cette cartésienne irréductible va devoir mener l’enquête aux côtés d’Edward Pierce, un Britannique spécialisé dans les sciences occultes qui se présente comme  » détective de l’étrange « .

Ensemble, ils affrontent les plus sombres secrets de Blackmore : les statues énigmatiques disséminées sur l’île, la rumeur d’un culte maléfique qui sévirait dans l’ombre, et ce vent lancinant, le murmure des brumes, qui ne cesse jamais. Entre mensonges et confidences, ce duo improbable devra démêler le vrai du faux dans une course contre la montre diabolique.

Ce que j’en ai pensé :

Bon, je me faisais une joie de découvrir le dernier livre de Henri Lœvenbruck, ne sachant pas du tout de quoi ça allait parler, j’y suis allée à l’aveugle. Les disparus de Blackmore est un thriller historique, se déroulant dans les années 20 qui met en scène deux personnages qui même si tout semble les opposer, forment un parfait duo d’enquêteurs. D’un côté nous avons Edward Pierce, détective de l’étrange et de l’autre Lorraine Chapelle, jeune criminologue diplômée, fervente féministe avant l’heure. Les deux protagonistes sont assez attachants et leurs nombreux échanges donnent un véritable rythme à l’histoire. Leur façon de parler qui peut aujourd’hui nous sembler désuète est tout à fait charmante et nous sommes rapidement embarqués dans un huis-clos insulaire agréable.

Si j’ai aimé l’ambiance, le décor et les personnages, j’ai tout de même souffert de quelques longueurs . L’ambiance générale m’a rappelée celle de Lovecraft et d’Agatha Christie, or 515 pages c’est assez long pour moi dans ce genre de littérature. Le suspense est tout de même bien présent et je dois dire que je n’ai pas vu venir le ou la coupable, ni ses motivations. Bonne surprise donc.

Le côté historique d’après guerre m’a vraiment sortie de ma zone de confort, peu habituée à lire des récits qui se déroulent à cette époque, j’ai d’autant plus apprécié. La plume d’Henri Lœvenbruck n’a absolument plus rien à prouver. Il sait parfaitement s’adapter à l’histoire qu’il nous raconte que ce soit dans ses polars historiques comme dans son chef d’œuvre (oui, oui, je parle bien de chef d’œuvre) Nous rêvions juste de liberté. Tel un caméléon, il maitrise d’une main de maitre son écriture et nous offre à chaque fois des moments de lectures uniques. Ici, l’auteur mêle culte mystérieux, ésotérisme et enquête plus « terre à terre », de quoi nous faire douter de tout, tout le temps. C’est astucieux d’autant plus que le décor de l’île de Blackmore s’y prête à merveille, avec ses nombreuses descriptions, il est facile de s’y projeter.

En conclusion :

Cette fois je vous livre un avis lecture moins développé qu’habituellement et j’en suis désolée cependant je n’ai pas d’autre chose à dire de peur de vous dévoiler quoi que ce soit de l’intrigue. Ce que je peux vous dire en revanche, c’est que ce fût pour moi une lecture agréable mais malheureusement beaucoup moins marquante que ce que j’en attendais. J’ai adoré l’écriture de l’auteur, les petites phrases cocasses qui m’ont apportées le sourire plus d’une fois, en revanche, ce qui me fait dire que ce n’était pas une totale réussite à mes yeux, c’est simplement le fait que je l’ai trainé un peu… Retardant le moment d’ouvrir mon livre. Peut-être n’était-ce simplement pas le bon moment pour le lire? Car je peux vous assurer Mazette, que tous les ingrédients sont pourtant réunis pour me plaire. Ne vous fiez donc pas à mon ressenti et faites-vous votre propre opinion, je serai ravie d’échanger à ce sujet avec vous !

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