Comme une image – Magali Collet

« Elle sourit. Elle sent la vague monter encore et encore. C’est une sensation étrange, à la fois exaltante et un peu effrayante, car elle ne sait jamais si elle pourra la contrôler ou même, si elle en ressentira l’envie »

Note : 4.5 sur 5.
En librairie depuis le 6 octobre 2022 chez Taurnada – 245 pages, 9.90€

4ème de couverture :

Lalie a 9 ans, un teint de pêche et des joues roses. Elle a aussi deux frères et des chatons, une belle-mère et deux maisons.
C’est une enfant intelligente et vive, une grande sœur attentionnée et une amie fidèle.
C’est la petite fille que chacun aimerait avoir.
D’ailleurs, tout le monde aime Lalie.
Tout le monde doit aimer Lalie.
C’est une évidence.
Il le faut.

Ce que j’en ai pensé :

Ouvrir un Magali Collet c’est comme ouvrir une boite de chocolats. On ne sait pas sur quoi on va tomber mais on connait les risques et on y va quand même. Pour résumer, j’ai ouvert ce livre un samedi en début d’après-midi et je ne l’ai lâché qu’une fois terminé. Lu d’une traite, impossible de faire autrement. Malaisant, effrayant, comme un sparadrap, on y va franco et on affronte ! Oh cette petite Lalie est adorable, on lui offrirait tout sur un plateau, intelligente, sage, bien élevée, ne serait-ce pas l’enfant parfait? Détrompez-vous chers lecteurs et chères lectrices. Lalie cache bien son jeu et elle va vous le montrer. Ce thriller psychologique est glaçant. Plusieurs fois j’ai levé la tête en disant « ah ouais quand même, ça fait flipper ! ». J’en parlais à mon conjoint en rigolant un peu, vous savez ce petit rire pincé pour faire croire que c’est génial. Alors oui c’est génial mais c’est surtout pour cacher mon malaise que je faisais la maligne, pour garder la face, vous voyez.

Ce livre est court, mais intense. Ça monte crescendo rapidement, on est vite mal à l’aise et on a tendance à anticiper les pires horreurs. Bien sûr, celles-ci se produisent, pour notre plus grand plaisir sadique de lecteurs. Je n’ai pas peur de le dire, si je me lance dans une telle lecture c’est que j’accepte d’être malmenée et que finalement, j’apprécie ! Ça doit faire rire mon entourage, moi qui pleure devant les informations mais c’est souvent ce que je cherche dans ce genre de littérature : me délecter de toute cette noirceur que je sais n’être que fictive. Rassurez-vous, Lalie sort de l’imaginaire de l’autrice, je m’en suis assurée avant de commencer ma lecture. Effectivement j’avais quelques craintes, vous savez, un peu comme Esther, ce film sorti en 2009 qui était quant à lui tiré d’une histoire vraie (l’affaire Kurim). De quoi passer quelques nuits blanches, moi je vous le dis. Bien que fiction, Comme une image a de quoi vous faire dresser les poils. Comment faire face à une telle situation ? Lalie n’a que 9 ans, bientôt 10. C’est une enfant, elle est innocente… Mais bien sûr !

Bon, vous vous en doutez, c’est un thriller psychologique de haut vol, comment en être autrement vu que ça sort de l’imaginaire de Magali Collet? Puissant, effrayant et terriblement efficace, il est à lire si vous ne craignez pas d’avoir quelques sueurs froides. On parle quand même d’une gamine là. Est-ce que j’ai aimé? Bien évidemment ! Que ce soit l’intrigue, la plume ou la construction, tout y est pour en faire un livre marquant et percutant.

Lalie ne ressent pas les émotions comme tout le monde. Lalie a sa propre vision du monde, de son monde. Lalie n’en fait qu’à sa tête et a un esprit vindicatif démesuré. Lalie fait peur, indéniablement. Tout ça s’explique-t-il par une enfance difficile…? Peut-être pas. A partir de quand peut-on qualifier une personne de psychopathe? A priori, pas avant l’âge adulte. C’est propice au débat non? Ah…. J’y pense encore !

en quelques mots :

Je terminerais par la définition de la psychopathie, de quoi vous donner un léger aperçu de ce qui vous attend. Oui je sais, vous n’allez pas pouvoir résister :

La psychopathie est un trouble de la personnalité caractérisé par des désordres émotionnels et des comportements antisociaux. Il ne s’agit pas d’une maladie mentale au sens strict du terme : contrairement à la psychose, la psychopathie n’affecte pas la rationalité du sujet ou la conscience de ses actions. Bref, c’est Lalie.

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