« L’amour, c’est tellement mieux et plus hygiénique sur le papier. »

⭐⭐⭐⭐

Note : 4 sur 5.

4ème de couverture :

Lucie est verte de rage : spoliée et abandonnée par ses enfants à la mort de son mari, elle se retrouve dans un appartement minuscule ! Finie la grande vie… Jusqu’à ce qu’elle rencontre le bel Henri.
Quand son cher époux est mort, Lucie ne s’attendait certainement pas à hériter de… ses dettes. Ses enfants ne lui parlent plus (il faut dire qu’elle n’a jamais pu retenir le prénom de ses petits-enfants) et, ruinée, elle est obligée de déménager ! En plus, ses nouveaux voisins sont insupportables – surtout le petit Hyppolite, un vrai pot de colle.
Heureusement que Lucie peut se changer les idées avec ses meilleures amies et le charmant Henri qu’elle vient de rencontrer. Mais les apparences sont trompeuses et, alors que Lucie découvre des qualités insoupçonnées chez ses hurluberlus de voisins, son nouveau et mystérieux prétendant n’est peut-être pas celui qu’elle croit…

Ce que j’en ai pensé :

Si j’ai apprécié les 2 premiers tomes de cette série feel-good pétillante, je dois dire que ce 3ème tome est de loin mon préféré. Cette fois nous partons à la rencontre de Lucie, fraichement débarquée dans l’immeuble rue Cavendish après le décès de son cher Emile qui l’a laissée sur la paille. Lucie semble être une petite mamie râleuse, qui n’accepte pas le changement de vie radical qui s’impose à elle. Ancienne bourgeoise, la voilà enfermée dans un tout petit appartement, entourée de voisins assez envahissants.

Vous imaginez bien que derrière le personnage se trouve une femme avec un cœur gros comme ça qui ne se laissera pas faire par les difficultés de la vie. Les habitants de l’immeuble se révèlent être un précieux soutien pour elle et ses deux meilleures amies apportent un côté frais et pétillant. Sous ses airs de roman léger, une fois de plus l’autrice nous parle de sujets importants. Notamment l’isolement des personnes âgées, la mauvaise influence que peuvent avoir certaines personnes qui souhaitent abuser des plus vulnérables, l’importance de la famille, quelle qu’elle soit. Ne dit-on pas « On ne choisit pas sa famille mais on peut choisir ses amis » ?

Lucie va faire de belles rencontres et va se démener pour venir en aide à celles et ceux qui en ont le plus besoin. Derrière sa carapace, elle dévoile petit à petit une femme forte et généreuse. Si au départ elle se trouve être fortement fragilisée, elle se reconstruit au fil des pages. J’ai aimé son caractère bien trempé, son tempérament aux premiers abords plutôt vieux-jeu qui finalement est saupoudré de modernité. Elle m’a beaucoup touchée tout comme Aimée, la gardienne de l’immeuble, Kylie, sa jeune coiffeuse aux cheveux bleus et Guy, voisin emblématique que j’ai pris plaisir à revoir et à découvrir ainsi que Martha et Evelyne, ses deux comparses depuis 60 ans. Une véritable chaine de solidarité va se créer autour de ce beau petit monde. C’est beau, touchant et drôle. Les dialogues sont nombreux et dynamisent l’ensemble, apportant une véritable touche de crédibilité à toute l’histoire. Il n’y a rien de farfelu ou de tiré par les cheveux, cette série reflète une réalité somme toute assez banale tout en offrant un excellent moment de distraction.

Margaux, puis Charlotte et maintenant Lucie : 3 figures féminines qui traversent toutes un moment important de leur vie. Si j’ai beaucoup apprécié les deux premières, j’ai tout de même ressenti un attachement beaucoup plus fort pour Lucie. Au départ, j’étais pourtant sceptique, me disant qu’il me serait difficile de m’identifier à une femme de plus de 70 ans (je n’ai que 33 ans tout de même!!!) mais finalement… Pas besoin de s’identifier à qui que ce soit pour savourer pleinement cette lecture douce et pétillante.

Lucie se rebiffe, ce titre reflète bien l’évolution de ce personnage qui, pour sûr, saura vous séduire. J’ai passé un très bon moment à ses côtés et j’espère vraiment avoir de ses nouvelles dans le 4ème tome qui mettra en lumière Hermine, que je ne connais pas vraiment.

En bref :

Aussi addictif qu’une série télé estivale, ces romans sont des petits bonbons acidulés que je prends plaisir à découvrir entre deux thrillers sombres. Ils m’apportent mon quota de lumière et de bonnes ondes qui à ce jour, m’est devenu indispensable dans mes lectures. J’ai regretté devoir fermer ce livre lorsque je l’ai terminé puisque je savais que Lucie me manquerait, si ça ce n’est pas un signe de réussite qu’est-ce que c’est n’est-ce pas?

Vous l’aurez donc compris, je recommande cette lecture à quiconque souhaite ouvrir sa porte à une série rafraichissante. Si lire ce 3ème tome sans avoir lu les précédents n’est pas problématique, je conseille tout de même de les lire dans l’ordre afin de pouvoir avoir des nouvelles des voisins et des voisines que nous avons rencontré précédemment. Même si l’histoire est focalisée sur Lucie, elle n’en reste pas moins celle de cet immeuble rue Cavendish à Paris, vous allez donc forcément croiser Margaux, Charlotte, Hyppolite, Guy, Victoire et tous les autres au détour d’un couloir ou juste derrière votre porte lorsqu’ils auront décidé de vous rendre visite. A savourer sans modération.

RETOURS SUR LES DEUX TOMES PRECEDENTS: